En 1934, Paul-Emile Victor est déposé sur la côté Est du Groenland par le charismatique commandant Charcot. C’est pour le jeune ethnologue, la première d’une longue série d’expéditions dans les paysages oniriques et les conditions extrêmes du monde arctique. C’est aussi la réalisation d’un rêve porté dès l’enfance.
Car l’appel du pôle s’est imposé très tôt au jeune Victor : appel de l’aventure, de la beauté de territoires préservée, de relations humaines qui semblent plus vraies au jeune adolescent que celles de la société occidentale. Pendant le long hiver arctique de 1937, Paul-Emile Victor partage la vie d’une famille inuit : « comme un eskimo parmi les eskimos ».
Au lendemain de la guerre, Paul-Emile Victor mettra toutes ses compétences au service de la présence française dans l’antarctique comme dans l’arctique. En fondant les Expéditions polaires françaises qu’il dirigera près de trente ans (1947-1976), il offrira aux scientifiques la logistique nécessaire à leurs recherches.
Homme d’action, mais aussi écrivain, dessinateur, conférencier de talent, Peul-Emile Victor a laissé des dizaines de livres et des films. Tous témoignent non seulement de son expérience des pôles, mais aussi cet appel de l’aventure qui le chevillait au corps et le faisait sans cesse repartir. Il finit sa vie sur une île de la Polynésie française qui l’avait ébloui par sa beauté.
« Une vie, une oeuvre » consacrée à l’ethnologue Paul-Emile Victor
Paul-emile Victor, en 1951: « Une expédition rentable profite à l’ensemble de l’humanité
Radioscopie avec Jacques Chancel 11 fev 1977
Claude Lorius glaciologue, Médaille d’or du CNRS
Né en 1932 à Besançon, Claude Lorius est diplômé d’études supérieures de physique lorsqu’il part en 1957 pour la station de recherche Charcot en Antarctique, une base isolée à plus de 300 kilomètres de la côte. Ce ne sera pour lui que le début de cinquante années passées à étudier la glace du pôle Sud, dont plus de six années dans des stations polaires.
Sa spécialité est le prélèvement de carottes glaciaires, les plus profondes possibles, dont l’analyse a révélé le lien entre la composition isotopique de la glace et la température à laquelle elle se forme. Cette découverte a ainsi permis la reconstitution du climat du passé et a mis en évidence le lien entre les variations du climat et la teneur de l’atmosphère en gaz à effet de serre, phénomène à la base du réchauffement climatique.
Entré en 1961 au CNRS, Claude Lorius y a mené toute sa carrière. En 1994, il est élu à l’Académie des sciences et en 2002, il reçoit avec Jean Jouzel la médaille d’or du CNRS.
Claude LORIUS, aux origines de la Climatologie
Épisode 1/5: Claude Lorius: « Tous ceux qui sont allés dans les régions polaires à cette époque étaient des pionniers
Épisode 2/5:Claude Lorius: « La grande leçon de l’hivernage à Charcot, c’est que tout seul on ne peut rien faire »
Épisode 3/5 :Claude Lorius: A la station de Vostok, il y a des kilomètres de glaces qui nous attendent, c’est le miracle
Épisode 4/5: Claude Lorius: »Un regard qui n’a pas beaucoup de limites, ça aide à penser »
Épisode 5/5 : Claude Lorius: « Il n’y a rien de durable dans ce que nous faisons
Claude Lorius, l’homme des glaces
Un scientifique, un rappeur : deux grands acteurs
Le temps d’un bivouac : Sous la glace du pôle Sud
La terre au carré : L’anthropocène
Ice memory veut preserver la mémoire des glaciers
A VOIE NUE – France Culture
1) L’appel de l’extrême Sud et les grands froids
2) Trois hommes sur les glaces de l’Antarctique, un an durant
3) Réchauffement de la Guerre Froide dans l’Antarctique : Français, Anglais, Soviétiques font équipe
4)Trois articles scientifiques et le rôle de l’homme sur le réchauffement climatique
5) Inquiétude, pessimisme sur les climats futurs de la Terre : témoignage d’un expert
Roland SCHLICH – 1932-2016
En 1955, alors ingénieur géophysicien se destinant à l’exploration pétrolière, il frappe à la porte des Expéditions Polaires Françaises. Son rêve : traverser l’Antarctique. L’Année Géophysique Internationale lui en offrira l’opportunité avec une expédition au cœur du continent blanc. Roland Schlich a depuis consacré une grande partie de ses recherches à l’étude du champ magnétique terrestre et mis en œuvre un ambitieux programme de recherche dans l’Océan Indien austral, comportant pas moins de 30 missions océanographiques. Il vit aujourd’hui à Strasbourg et participe, en tant que membre fondateur, aux travaux de l’Union Européenne des Géosciences, qui réunit chaque année, des milliers de chercheurs spécialisés dans l’étude des sciences de la terre.
Il est au cœur, avec Claude Lorius, du documentaire réalisé par Djamel Tahi, Enterrés volontaires, un film qui retrace l’aventure qu’ils ont vécu voilà maintenant plus de cinquante ans, au cœur de l’Antartique.
Enterrés volontaire au coeur de l’Antarctique
Yvon LE MAHO
Des robots pour percer les secrets des manchots TEDx
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Le jeune thérapeutique des manchots…chez l’homme
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De la cellulle aux écosystèmes
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Nouvelles technologies pour l’étude des manchots sans perturbation humaine
Cluny le 26 sept 2015
Henri WEIMERSKIRCH
Diplômé de l’université de Montpellier, Henri Weimerskirch est titulaire d’un DEA et d’un doctorat en écologie. Il rejoint le Centre national de la recherche scientifique (CNRS) en 1986. Henri Weimerskirch y est, depuis 1999, directeur de recherche où il est responsable de l’équipe “écologie des oiseaux et mammifères marins” à Chizé. Il coordonne également le programme de l’Institut polaire français sur l’influence de la variabilité environnementale sur les prédateurs marins supérieurs.
Les oiseaux marins, sentinelles des changements globaux dans l’océan austral
Depuis plus de 60 ans les populations d’oiseaux marins sont suivies dans les 4 districts des TAAF. Ces études ont permis de montrer que les changements climatiques affectent profondément les écosystèmes marins dans l’océan Austral et que les oiseaux marins, en tant que prédateurs supérieurs, sont de précieux indicateurs de ces changements. Si de nombreuses espèces sont affectées négativement, certaines ont été favorisées. Mais depuis plusieurs décennies les activités humaines, en particulier les pêcheries à la palangre, ont provoqué le déclin de nombreuses espèces d’albatros et de pétrels. Au cours de l’exposé nous verrons comment ces oiseaux marins permettent de mieux comprendre les interactions complexes entre changements climatiques et activités humaines, et sont considérés comme de véritables sentinelles de ces changements globaux
Les glaces de l’Antarctique et l’évolution du climat
Jean JOUZEL, Paléoclimatologue mondialement reconnu pour ses travaux de recherche sur l’évolution du climat, membre de l’Académie des sciences, il a été vice-président du Conseil scientifique du GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat) et il est membre du CESE (Conseil économique social et environnemental). Parmi les nombreuses distinctions qu’il a reçues, citons la médaille d’or du CNRS dont il a été colauréat avec Claude Lorius en 2002.
« Les glaces de l’Antarctique qui constituent des archives exceptionnelles de notre climat sont aussi impliquées dans son évolution en réponse à l’augmentation de l’effet de serre liée à nos activités. Ayant eu, depuis les années soixante-dix, l’opportunité d’être associé aux forages profonds qui ont permis de couvrir plus de 400 000 ans à Vostok et de 800 000 ans au Dôme C, je rappellerai en quoi les informations que ces glaces nous ont livrées ont été essentielles pour une meilleure compréhension des mécanismes à l’origine des grands changements climatiques et environnementaux du quaternaire. Ces informations sont également pertinentes par rapport au futur de notre climat vis-à-vis duquel j’évoquerai la contribution potentielle de la calotte glaciaire antarctique à l’élévation du niveau de la mer d’ici la fin du siècle et au-delà ».
Marc LEBOUVIER, ingénieur de recherche CNRS, travaille à la Station biologique de Paimpont (université de Rennes). Il a été responsable du programme ECOBIO de l’IPEV entre 2002 et 2013.
Plus chaud, plus sec et des espèces introduites : un environnement terrestre en pleine mutation à Kerguelen.
Les écosystèmes terrestres de Kerguelen connaissent depuis plusieurs décennies des modifications importantes en relation avec l’évolution du climat et le développement des espèces introduites. L’augmentation régulière des températures et, dans les années 1990 et 2000, une diminution marquée des précipitations ont eu un impact majeur sur la végétation. En effet la plupart des plantes subantarctiques, qui ont évolué au cours de leur histoire dans un contexte humide et frais, supportent mal ces nouvelles conditions qui, à l’inverse, favorisent les plantes introduites dont le nombre a augmenté après l’installation de la base de Port-aux-Français. Quand on parle des animaux introduits à Kerguelen on pense en premier lieu aux lapins, aux rennes ou aux chats mais, plus discrets, certains insectes, eux-aussi favorisés par l’élévation des températures moyennes, ont également des impacts importants sur les écosystèmes. Nous illustrerons ces différents points en nous appuyant sur les recherches du programme ECOBIO de l’Institut polaire français Paul-Émile Victor (IPEV) qui étudie l’impact des changements climatiques et des espèces introduites sur les écosystèmes terrestres dans les îles subantarctiques françaises.
Radio Bearn : Rendez vous avec Gilbert AUBRÉE
Venez écouter l’interview de Gilbert Aubrée sur son passé hélicoptériste militaire et civil, notamment au sein des Expéditions Polaires Françaises.
Cet interview a été réalisée le mardi 16 juin 2020 en audio conférence.
Les pôles, sentinelles de la santé de la planète
Isabelle AUTISSIER, Valérie MASSON-DELMOTTE, Yvon LE MAHO, Fançois GARDE
Orléans, le 1er oct 2016
Vincent FAVIER est glaciologue à l’Institut des géosciences de l’environnement (ex-LGGE), responsable du volet Antarctique de l’observatoire français des glaciers (GLACIOCLIM-SAMBA) et du réseau de mesures glaciologiques et météorologiques mis en place sur l’archipel des Kerguelen depuis 2010.
Kerguelen : regards sur 46 000 ans d’évolution d’un glacier (changements de circulation atmosphérique aux hautes latitudes australes et impact sur les bilans de masse des glaciers de Kerguelen et de l’Antarctique).
Changements de circulation atmosphérique aux hautes latitudes australes et impact sur les bilans de masse des glaciers de Kerguelen et de l’Antarctique
Au cours des dernières décennies, les changements de circulation atmosphérique s’opérant aux moyennes latitudes australes ont provoqué le déplacement vers le sud du rail des dépressions. Cette situation a provoqué une diminution des précipitations sur l’archipel des Kerguelen, et conduit à un recul record de la calotte Cook. Par contraste les précipitations ont augmenté de 30 à 50 % en péninsule Antarctique et sur l’Antarctique de l’ouest. Cette situation paradoxale était attendue par les climatologues, qui voyaient même dans l’augmentation des précipitations en Antarctique, un espoir de limitation de l’augmentation future du niveau des mers. Pourtant, malgré l’augmentation de l’accumulation de neige en Antarctique, les pertes de glace du continent blanc sont là aussi plus fortes que les apports par précipitation. Le flux de vêlage d’iceberg a fortement augmenté au cours des dernières décennies et l’emporte à ce jour dans le bilan total.
Pour comprendre les divers paradoxes exprimés ci-dessus, nous nous appuierons sur les données de l’observatoire GLACIOCLIM en Antarctique et sur des données glaciologiques collectées à Kerguelen. Ces données nous permettront de suivre l’évolution contrastée des bilans de masse à diverses latitudes de l’hémisphère sud.
Jean-Robert PETIT
Jean–Robert Petit est directeur de recherche au Laboratoire de Glaciologie et Géophysique de l’Environnement de Grenoble (CNRS, Université Joseph Fourier).
Le dernier secret de l’Antarctique –Jean-Robert PETIT
Affaires sensibles 21 dec 2016
Vostok – Expédition en Antarctique – Jen-Robert PETIT –
21 sept 2018 Affaires Sensibles – France Inter
France Inter -Le temps d’un bivouac –
La glace et le ciel – Luc JACQUET – 18 Aout 2015 –
Luc Jacquet présente son dernier film “La glace et le ciel”
France Inter -Le temps d’un bivouac –
Plongée en apnée en Antarctique – 3 Aout 2015 – Laurent MARIE et Tangui LE GOFF
plongez dans les eaux glacées de l’Antarctique avec les apnéistes Laurent Marie et Tangui Le Goff et avec le scientifique Bruno DAVID.
France Inter -Le temps d’un bivouac –
Raid en Antarctique – 19 Août 2014
Dans ce désert de glace, les température descendent jusqu’à -89 °C et le vent peut souffler à 300 km/h.
Cap sur le 6e continent avec Jérôme CHAPPELAZ, glaciologue, et François LEPAGE, photographe – Auteur de la BD “La lune est blanche”
France Inter -Le temps d’un bivouac –
La marche d’un empereur – Luc JACQUET – 15 Août 2014
Il a côtoyé des mois durant les fameux manchots empereurs, ces animaux des Terres australes.
Luc Jacquet revient entre autre sur ce tournage qui accouchera d’un documentaire qui connut un succès planétaire : La Marche de l’empereur. -41′-