Yaël Liebkind, originaire de Finlande née le 6 mai 1961

A mi chemin entre une vie ordinaire et la folie de tous les voyages, je suis une drôle d’aventurière si je me compare aux vrais!
Plutôt pleine de vie et d’élan, c’est mon coeur qui me guide.
Je ne pars pas souvent sur les chemins lointains, l’aventure est à ma porte…
Je trouve le voyage à côté de moi, sur les chemins les plus connus parfois.
Le désir pour un grand voyage vers un « inconnu » me vient soudainement, comme un appel.
La destination n’est pas préméditée, elle apparaît comme une évidence.
Elle porte toute la force et la persévérance qu’il faut pour l’atteindre, même très longtemps après l’avoir entraperçu.

Cette destination, le Sénégal en 2002, les plaines du Kham au Tibet en 2012 ou l’Antarctique en 2023, est comme un appel profond dont je découvre le sens et l’ampleur à mesure que se concrétise sa découverte.
Elle s’est toujours réalisée avec un groupe, détail signifiant dans ma manière de m’engager dans une aventure.
La vie de groupe me questionne et porte le germe d’une possibilité de dépassement que j’aimerais étudier plus en profondeur dans le prochain voyage, l’Antarctique en voilier.

L’appel de l’Antarctique révèle mes racines nordiques (La Finlande est dans mes veines!) et la nostalgie des grands froids.
Je ne sais pas pourquoi parce que je suis frileuse…
Le froid porte la mémoire de notre origine, la promesse de notre futur, l’évidence de notre existence terrestre.
La disparition des glaciers, de la banquise, des icebergs annonce la désolation, un manque insoutenable.
C’est comme pour les soutenir que je veux les rencontrer!
La traversée du Drake, lieu planétaire unique où se rencontrent tous les vents terrestres et cosmiques, tous les courants marins chauds et froids, parle de transcendance:
Comment, en tant qu’humains vulnérables face aux éléments déchaînés, sommes-nous capables de rejoindre nos qualités les plus nobles et éprouver la plus grande des confiances, celle qui nous assure que l’essentiel ne meurt jamais?